L’année scolaire qui s’achève aura été marquée par des réformes brutales du système éducatif imposées aux enseignants sans aucune concertation. Parmi d’autres formes d’actions, il y a eu un mouvement spontané d’un grand nombre d’enseignants qui ont décidé de rentrer en désobéissance.

L’administration a très vite réagi en déclenchant une répression sans précédent à leur encontre : retraits injustifiés sur salaire et procédures disciplinaires pouvant conduire au licenciement.

Erwan Redon, militant actif, syndicaliste et pédagogique, se retrouve comme d’autres, victime de la volonté gouvernementale de sanctionner lourdement toutes sortes de résistances aux projets de destruction du service public.
Sa convocation à une commission disciplinaire pour « insuffisance professionnelle » le 7 juillet n’est qu’une mascarade : rien dans son dossier personnel ne justifie de telles dispositions !

Comme de nombreux collègues, parents d’élèves et acteurs de la communauté éducative en témoignent, Erwan réfléchit sur sa pratique professionnelle.

Il refuse les inspections telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui (sommatives et infantilisantes) et c’est aussi un enseignant dévoué ce qui se concrétise par des choix pédagogiques dans le seul but de faire réussir le plus grand nombre d’élèves.

Le gouvernement veut criminaliser l’action militante et syndicale afin d’intimider par la sanction disciplinaire les salariés qui dénnoncent sa politique généralisée de régression sociale.

Nous soutiendrons comme il se doit les droits des salariés, en particulier le droit à l’expression syndicale et citoyenne défendu par Erwan Redon, Alain Refalo et Bastien Cazals ainsi que tous ceux qui se retrouvent aujourd’hui sanctionnés.

Nous lutterons avec eux contre la dégradation de nos conditions de travail par un encadrement administratif et hiérarchique de plus en plus humiliant et démotivant, maintiendrons notre volonté d’offir au plus grand nombre d’élèves une éducation de qualité.