Communiqué de SUD éducation sur la politique de l’enseignement supérieur et la recherche
lundi 4 juin 2012
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Il faudra au moins :
- titulariser tous les personnels précaires travaillant sur poste pérenne, créer des emplois, tous les ans pour toutes les catégories et interdire les externalisations de services ;
- abroger la loi LRU de gouvernance autoritaire des universités et le Pacte pour la Recherche qui assujettit la recherche à l’innovation ;
- défaire le LMD : stopper l’éclatement des formations, la semestrialisation et la marchandisation des connaissances par les ECTS ;
- promouvoir une université pour tous : gratuité de la formation continue pour tous, cursus adaptés aux salariés dans toutes les universités (cours du soir, remises à niveau) ;
- construire des logements étudiants près des campus, instaurer un salaire étudiant ;
Des mesures immédiates doivent être prises :
- abroger le décret du 23 avril 2009 modifiant le statut des enseignants-chercheurs qui a déclenché en 2009 la plus grande grève dans les universités ;
- abroger le décret n° 2010-888 et sa réforme de janvier 2012 relatifs aux conditions générales de l’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires de l’Etat, applicable aux personnels BIATOSS et ITA ;
- dissoudre l’AERES composée d’« experts » auto-proclamés, nommés obscurément, dont les avis ne font même plus rire. De fait, l’excellence par l’identification des « plus mauvais » est une idée toxique, sans antidote, qui détruit inexorablement nos professions ;
- démanteler l’ANR qui détourne le financement récurrent des universités et des organismes vers des financements sur projet à court terme et instaure la précarité ;
- annuler les conventions d’IDEX déjà signées, démonter les structures administratives liées aux Labex et répartir les moyens prévus dans les universités et EPST ;
- reverser à la recherche publique la niche fiscale du Crédit Impôt Recherche (dont le montant annuel est équivalent à deux fois la dotation totale du CNRS !) ;
- abroger la réforme de la formation des enseignants, dite « mastérisation », re-ouvrir un concours au niveau licence et deux années de vraie formation initiale rémunérées ;
- baisser les temps de service de tous les enseignants (qui n’ont d’ailleurs jamais bénéficié des 35h !).
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